Dans l'article suivant, publié sur le blog, le 11 mars 2010, dans la rubrique "Histoires en journaux - Les faits en 1918", il était écrit que des réfugiés habitaient la commune. Il était presque nécessaire de connaitre les noms de ces personnes. Quelques dossiers individuels se trouvent aux archives départementales sous la côte 10 R 106 (1917-1922) et la liste nominative sous la côte 10 R 35 (1916-1921).
Les réfugiés – On nous écrit de Saint-Priest-des-Champs :
« Nous apprenons avec peine que les réfugiés de Verdun, qui avaient été logés, jusqu’ici gracieusement, par les héritiers du regretté M. Baisle, viennent d’être invités à se tenir prêts à partir pour une destination inconnue. Depuis septembre dernier, époque à laquelle M. M… est devenu propriétaire de l’immeuble, nous nous attendions à ce manque d’humanité. Devenu propriétaire, il a, parait-il, dès le lendemain, demandé à la préfecture que les réfugiés soient mis à la porte ! Doucement, monsieur M…, un peu d’humanité, s’il vous plait. Dans votre trouble, vous avez oublié que les réfugiés de Verdun ont dû quitter leurs foyers détruits par l’ennemi ; ils sont venus à Saint-Priest-des-Champs, ces trois vieillards âgés de 80 ans, cette famille Vauquois avec ses six enfants en bas âge, comptant sur le bon accueil de tous ceux que, comme vous, la grande guerre ne touche pas. Ces braves réfugiés ont mis en rapport vos deux jardins incultes, votre parcelle de communaux ; vous n’auriez trouvé personne pour ce travail : Ils n’ont cependant pas reçu un centime. Allons, un beau geste, Monsieur ; montrez à la population de Saint-Pries-des-Champs, dont les fils sont à la guerre pour défendre votre foyer, qu’il y a à l’arrière du dévouement, de l’humanité et de la fraternité.
Vous ne perdez pas de loyer : il n’y a pas de locataires dans notre pays. Vous aurez l’estime de la population, ce qui fera oublier votre geste irréfléchi ; aux prochaines élections, vous aurez certainement plus de 27 voix. »
Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/40– Journal du 28/02/1918.
FRÉMINET Victor Jules, manœuvre, né à Montfaucon (Meuse), le 9 janvier 1855, arrivé dans la commune, le 4 mars 1916, domicile avant la guerre à Baleycourt près de Verdun.
FRÉMINET née LESCUYER Mathilde, née à Montfaucon (Meuse), le 15 juillet 1854, arrivée dans la commune, le 4 mars 1916, domicile avant la guerre à Baleycourt près de Verdun.
Ils quittent la commune, le 18 mars 1918 pour Mezel (Puy-de-Dôme).
LEGOUVERNEUR Henri père, terrassier, né à Châtillon-sous-les-Côtes (Meuse), le 12 juillet 1864, arrivé dans la commune, le 4 mars 1916, domicile avant la guerre Châtillon.
Il quitte la commune, le 11 septembre 1919 pour se rendre à Brion (Maine et Loire) auprès de sa femme.
LEGOUVERNEUR Paul fils, domestique de ferme, né à Châtillon-sous-les-Côtes (Meuse), le 27 août 1900, arrivé dans la commune, le 4 mars 1916, domicile avant la guerre Châtillon.
Il quitte la commune, le 20 octobre 1919 pour rejoindre Brion (Maine et Loire).
Ils sont tous les deux ouvriers agricoles chez DENIS Amable, boucher à Saint-Priest.
LEMOINE Charles Marcel, apprenti menuisier, né à Verdun, le 16 juillet 1900, arrivé dans la commune, le 4 mars 1916, il est ouvrier-agricole chez Mme Vve ROY. Domicilié avant la guerre 2 ruelle du Puits à Verdun. Il quitte la commune, le 1er septembre 1916 pour Enghien-les-Bains.
Vve MALTERRE née PARROT Annette mère, blanchisseuse, née à Verdun, le 30 octobre 1836, arrivée sur la commune, le 4 mars 1916, domiciliée avant la guerre rue du Général Lemaire à Verdun. Elle rejoint Verdun, le 13 octobre 1919.
MALTERRE Félix fils, maçon, né à Mainsat (Creuse), le 3 novembre 1876, arrivé sur la commune, le 4 mars 1916. Domicilié avant la guerre 48 rue d’Etain à Verdun. Il quitte la commune, le 13 juin 1916 à Villeneuve-Saint-Laurent (Gironde), pour rejoindre sa femme et ses enfants.
MÉGARDON née MARCHAND Maria, lingère, née à Verdun, le 15 mars 1863, arrivée sur la commune, le 13 juin 1916, domiciliée avant la guerre à Verdun.
MARCHAND Gaston, enfant adopté, né à Verdun, le 24 février 1906, arrivé sur la commune, le 8 octobre 1917.
MÉGARDON Jean, mobilisé au 96e régiment d’infanterie territoriale, 3e compagnie. Démobilisé il arrive, le 3 janvier 1919 à Saint-Priest-des-Champs.
Ils rejoignent Verdun, le 13 octobre 1919.
RABUT Hyacinthe, cordonnier et pompier, né à Dugny-sur-Meuse, le 5 février 1855, arrivé sur la commune, le 4 mars 1916, domicilié avant la guerre à Verdun.
RABUT née MARCHAND Marie Xaverine, née à Mogeville, le 5 juin 1855, d’abord réfugiée à Royat, elle arrive sur la commune, le 13 juin 1916, domiciliée avant la guerre à Verdun.
Ils quittent la commune, le 18 avril 1918, pour se rendre chez leur fille à Laval (Mayenne).
VAUQUOY Ernest père, boulanger, né à Exermont (Ardennes), le 5 septembre 1881, arrivé sur la commune, le 2 août 1916, domiciliée avant la guerre à Verdun.
VAUQUOY née ETIENNE Idalie mère, née à Montfaucon (Meuse), le 7 octobre 1886, arrivée sur la commune, le 4 mars 1916, domiciliée avant la guerre à Baleycourt près de Verdun, parti le 15 juin 1916 à la maternité de Clermont-Ferrand.
VAUQUOY Jeanne Marie Célestine, née le 10 mars 1907 à Verdun
VAUQUOY Camille Ernest, né le 2 février 1909 à Verdun
VAUQUOY Paul Auguste Marius, né le 15 mars 1911 à Joeuf (Meurthe et Moselle)
VAUQUOY Fernand Jules Gabriel, né le 22 juin 1913 à Verdun
VAUQUOY Albert, né le 25 décembre 1914 à Verdun
VAUQUOY France Verdun Henriette, née le 10 juillet 1916 à Clermont-Ferrand, sur la commune le 1er août 1916
Ils quittent la commune, le 18 mars 1918 pour Mezel où il habite encore en août 1920.
RABUT née RÉMY Marie Eugénie, lingère, née à Verdun, le 29 mars 1890, elle a d’abord été évacuée à Oye-et-Pallet (Doubs), elle arrive le 3 septembre 1916 à Saint-Priest-des-Champs, suite à sa demande de venir rejoindre sa famille déjà installée à Saint-Priest, domiciliée avant la guerre à Verdun. Mariée à RABUT Ernest Nicolas, démobilisé, il viendra la rejoindre, le 17 février 1919.
RABUT André Michel Hyacinthe, né le 24 octobre 1910 à Verdun, arrivé sur la commune, le 3 septembre 1916, domiciliée avant la guerre à Verdun.
Ils quittent la commune, le 31 juillet 1919 pour Verdun.
Vve JULIEN née BRIZET Louise, habitait Braye en Thiérache, était à Saint-Priest en 1918, pas d’autre information.