SAINT-PRIEST-DES-CHAMPS A LA VEILLE DE LA GUERRE
Le recensement du 4 avril 1911 dénombre une population de 1766 individus. 232 habitent 60 maisons du bourg et 1534 se répartissent dans les 340 maisons des 52 villages et hameaux. La population est assez jeune. Elle compte 1065 personnes de moins de 40 ans qui occupent les tranches d’âges suivantes : 27 ont moins d’un an, 566 de 1 à 19 ans, 472 de 20 à 39 ans. Il y a aussi 384 personnes de 40 à 59 ans et 317 de 60 et plus.
Les habitants de Saint-Priest-des-Champs, toujours au recensement de 1911, sont pour la plupart cultivateurs, journaliers, d’autres sont maçons (20), couturières (19), sabotiers (13), meuniers (9), menuisiers (9), charrons (8), forgerons (4) et maréchaux (3), tailleurs d’habits (3), d’autres encore sont commerçants : boulangers (3), épiciers (3), coquetiers (3), enfin il y a aussi des cantonniers (6), instituteurs (2) et institutrices (2), 3 facteurs et 5 gardes-malade (sœurs).
Seize conseillers sont élus le 5 et 12 mai 1912. Pierre Félix NÉNOT de Courtine, qui succède à Annet BERTHIN (1 mandat), est élu maire le 19 mars 1912 ; François PAILLOUX du Bladeix est élu adjoint. Les conseillers se nommaient BARSSE André des Chaussades, BERTHIN Annet de Beaufessoux, CHAFFRAIX Pierre de Jouhet, DÉMOULIN Charles de Grandsaigne, ÉVAUX Jean de Retaillat, GILLET-GRAND de Boscavert, GILLET-TIXIER Jean de Lamazière, GRANGE François de l’Étang-Grand, MARTIN Jacques Eloy de Montpied, PETIT Jean du chef-lieu, PEYRONNY Annet de Couladèze, POUMEROL Jean Marie de la Croizette, RANCE Antoine Eugène du chef-lieu et TIXIER Jacques de Villemaine, des familles bien connues.
Le maire est mobilisé le 4 août 1914 ; deux de ses conseillers le sont aussi : BARSSE André, part le 1er décembre 1914 et RANCE Antoine Eugène, le 4 août 1914, pour conduire les chevaux de réquisition, de retour le 14 septembre, il est mobilisé le 17 janvier 1915.
Ils se réunissent régulièrement autour du maire pour mener à bien les constructions du groupe scolaire du chef-lieu et des écoles du Bladeix et de Lamazière. Il faut délibérer, sur le bureau de poste qui n’ouvre que quatre heures par jour, pour améliorer le chemin qui mène à la gare et débattre sur celui qui sera modifier par la construction du barrage des Fades.
Il n’y a pas d’électricité n’y d’eau courante. La première sera installée en 1928 et le bourg sera alimenté en eau courante en 1930.
Il y a trois écoles. Deux classes de garçons et une de fille pour celle du chef-lieu ; une classe mixte dans chacune des écoles de Lamazière et du Bladeix. Les effectifs y semblent assez importants lorsque les travaux des champs sont terminés.
Quelques hommes partent comme maçons, mais la construction du barrage des Fades, qui débute en 1912, en emploie quelques-uns
Le service militaire, qui s’effectue sur deux ans depuis 1905, voit, en 1913, sa durée portée à trois ans de service actif, sept ans de réserve active, six ans de service territorial et neuf ans de réserve territoriale. A la mobilisation, trente-quatre jeunes sont en train d’effectuer leur service militaire. Ils sont, pour quelques-uns, incorporés dans plusieurs régiments d’infanterie de la 13ème région (16e de Montbrison, 98e de Roanne, 121e de Montluçon, 139e d’Aurillac…). Avec leurs régiments, huit d’entre eux font, depuis le 31 juillet, partie des troupes de couverture et protègent nos frontières. 300 autres hommes, de 47 ans à 20 ans, vont les rejoindre au cours du conflit, 49 auront leur nom gravé sur le monument aux morts.
A suivre : 1914-1918 Souvenons-nous (2) - 1914 La guerre de mouvement