C’est en 1892 que la Compagnie du Gaz de Clermont-Ferrand installe, dans l’usine à gaz de Clermont-Fd, un premier groupe électrogène à vapeur de 100 CV pour assurer l’éclairage électrique de Clermont-Ferrand et de Royat.
Cette première installation devint très rapidement insuffisante et La compagnie a été amenée à élargir son programme et à envisager la distribution d’électricité, à la fois pour l’éclairage et la force motrice dans toute la région avoisinante.
Dans ce but, elle a décidé de réaliser des aménagements hydrauliques sur la Sioule, affluent rive gauche de l’Allier, qui à 40 km au Nord-Ouest de Clermont traverse une série de Gorges très profondément encaissées, se prêtant bien à l’établissement de Barrages.
C’est ainsi qu’ont été construites successivement les usines de Queuille (9000 CV), des Fades (12.000 CV) et de Chambonnet (6000 CV).
Queuille : La construction est autorisée, le 30 septembre 1902, et la mise en service en 1905. L’usine est située immédiatement au pied du barrage qui, établi pour une chute utile de 25 mètres, est un ouvrage de 32 mètres de hauteur, de 166 mètres de longueur en crête, et de 28 mètres d’épaisseur à la base. La salle des machines comprenait à l’origine 6 groupes (Turbines + alternateurs).
Au début des années 1950, l’installation était exploitée par 13 agents.
Les Fades : Mise en service en 1917. L’usine, comme celle de Queuille, était construite au pied du barrage, mais longitudinalement à la rivière et non transversalement. Le barrage créait une chute utile de 30 mètres. Sa hauteur était de 34 mètres, sa longueur en crête de 120 mètres et son épaisseur à la base de 35 mètres. La retenue d’eau avait une longueur de 7 km et une largeur moyenne de 60 mètres. L’usine était équipée de 6 groupes.
Au début des années 1950, l’installation était exploitée par 12 agents.
Avant la mise en eau du nouveau barrage des Fades en 1968, construit en aval, la première chute des Fades a été démolie.
Chambonnet : Mise en service en 1919. Située à 6,5 km en amont de l’usine de Queuille, la chute de Chambonnet turbinait la Sioule sous une hauteur utile de 13,50 mètres. Un barrage de 9 mètres de hauteur alimentait une prise d’eau capable de dériver 40 m3/seconde. Une galerie souterraine de 265 mètres de longueur et de 35 m2 de section débouchait sur une chambre d’eau. L’usine étai équipée de 3 groupes identiques.
Au début des années 1950, l’installation était exploitée par 8 agents.
La nouvelle chute des Fades-Besserve a court-circuité la chute de Chambonnet. Les installations ont été définitivement arrêtées et démolies en 1969.
Extrait du livre « Des origines de l’hydroélectrique à la nationalisation » GRPH-LOIRE 1987s barrages