Ambroise TARDIEU et Augustin MADEBÈNE
Imprimé à Clermont-Ferrand en 1892
Saint-Priest-des-Champs, chef-lieu de commune. Sanctus Prœjectus (1263). Ce lieu rappelle Saint-Priest (Sanctus Prœjectus) évêque de Clermont, mort vers 674, prélat vénérable qui a fait d'importantes fondations charitables dans son diocèse et dont le vocable fut donné à l'église de ce bourg, à l'origine.
L'église, Edifice du XI° siècle, avec modifications aux XV° et XVII°. Le patron de la paroisse est saint Jean-Baptiste. Cloche de 1669. Il y avait une communauté de prêtres avant 1789. Eu 1651, elle comprenait le curé plus cinq prêtres. La cure était à la nomination de l'abbaye des bénédictins de Menat, avant 1789.
Curés « noble et vénérable personne » Antoine de CHIROL, 1531; BARSSE, 1665 ; Gilbert ARNAUD, 1667; GÉRAUD, 1718 ; MASSIS, 1719-1727 ; CHOMETTE, 1732-1733 ; PHELUT, 1733-1737 (devint curé de Comps) ; CHARTRON, 1735-1737; DEQUEIRAUX, 1737-1755; LASTEYRAS. vicaire, 1737 à 1739 (il y a eu des vicaires qui ont administré la paroisse) ; BRUNEL, vicaire, 1739 ; Pierre CHEVALIER, vicaire, 1739-1740; FAYET, vicaire, 1740-1741; PRADEL, vicaire, 1741-1742; CHADEYRON, 1742 à 1745 ; MATHIEU, vicaire, 1748 ; CORNUDET, vicaire, 1750-1758 ; FAVIER, curé, 1755-1773 ; PACRIN, vicaire, 1758-1759; GALUAINE, vicaire, 1759-1760; de LAROCHE, vicaire, 1761-1762; Jean ROUDIER, 1763; CHANUT, vicaire 1763-1766; DESMARAUX, vicaire, 1766-1767 ; ROUDAIRE, vicaire, 1767 ; BEAUDEVÈZE, 1767-1769; GENEIX, 1770-1772; CHABROL, vicaire, 1770; LAPORTE, vicaire, 1773-1775; DUFAL, vicaire, 1773 ; de TOURNEMIRE, curé, 1774-1791 (vicaires de 1774 à 1789 : HAYRAUD, VIREVAUD, BOYER, LAURENCON, GILBERT, BAZIN, CROIZET), GERAUD, curé, 1791 ; Joseph VERNIOL, prêtre intrus, 1797-1799; de TOURNEMINE, 1800-1807: VEYSSET, 1807-1849; USSEL, 1849-1857; CHEVALIER, 1857-1878; PLAZENET, 1878-1883; FAURE, 1883 à ce jour. M. l'abbé DESNIER, actuellement vicaire à Saint-Priest, a droit à notre reconnaissance pour les notes qu'il nous a adressées. C'est un prêtre distingué et instruit que nous remercions vivement, ici.
Le prieuré. Il dépendait de l'abbaye des bénédictins de Menat, qui l'avait fondé. Simon de BEAULIEU, Archevêque de Bourges, le visita en 1287 dans sa tournée pastorale. Ce prieuré fit enregistrer ses armes à l'Armorial général : d'azur, au bâton prieural d'or, accosté des lettres S et P de même.
Prieurs : de SALVERT de MONTROGNON, 1651 ; Claude de VERNET, 1651-1656.
Seigneurs : Pierre de SAINT-PRIEST, chevalier, rendit foi-hommage, eu 1260, au prince Alphonse, pour ce qu'il avait dans le lieu de Saint-Priest et la paroisse de Gouttières (v. Spici-legium Brivatense, p. 70). Autre Pierre de SAINT-PRIEST vivait en 1311. Guillaume de PEROL, sergent d'armes, rendit foi-hommage au même, en 1260, pour ce qu'il avait à Saint-Priest et ses droits sur le moulin que possédait Pierre BOREL dans cette paroisse (Spicilegium Brivatense). Raimond de MIREMONT, chevalier, seigneur de la Rochette, avait des droits féodaux dans le territoire de Saint-Priest (Spicilegium Brivatense, p. 69). Gabriel de COMBES, écuyer, était vicomte de Miremont, seigneur de Saint-Priest, en 1654. 1l épousa Suzanne de MURAT. Gabriel de SERVIÈRES, écuyer, se qualifie seigneur de Saint-Priest-des-Champs, en 1760. En 1789, son descendant, M. de SERVIÈRES, possédait, à Saint-Priest, le château dit de la Mothe, orné de deux tours, château démoli il y a cinquante ans. Michel MAIGNOL, bailli de Rochedagoux, de la vieille bourgeoise de ce nom, aux environs de Pontaumur, et qui porte pour armes : d'azur au chevron d'or, accompagne de 2 étoiles et en pointe d’un croissant d’argent, possédait des cens, rentes et une directe paroisse de Saint-Priest, en 1724 (Noms féodaux). Trois mas de la paroisse de Saint-Priest : ceux de la Molette, de la Védrine et de la Rochette, qui ont disparu, furent vendus, en 1310, par Guillaume de BEAUFORT, damoiseau, seigneur de Beauvoir, et par Jean de BEAUVOIR, fils naturel dudit Guillaume, à Guillaume de DURAT, chevalier, seigneur du lieu de Durat. L'acquéreur s'engageait à procurer, à Jean de BEAUVOIR, sa vie et nourriture dans l'abbaye de Bellaigue.
Le baillage. Ont été baillis : GRANDSAIGNE, 1654 ; DEVAL de Giraudet, bailli de Miremont et de Saint-Priest, 1702 ; Jean GORY, lieutenant aux dits baillages, 1650 ; François BOUTAREL, bailli de Saint-Priest, 1737 ; Charles MAZERON, notaire royal autre bailli, 1768.
Terrible incendie à Saint-Priest, en 1870 (novembre), par un temps affreux. Il détruisit la partie ouest du bourg.
Maires. Gervais MAZERON du Bladeix, 1799-1815; Gilbert de SERVIÈRES, 1815-1821 ; Gervais MAZERON du Bladeix, 1821-1830 ; TIXIER, 1830-1835; Jean Baptiste BAISLE, 1835-1850; Eugène GORY, 1850-1860 ; Michel TIXIER, 1860-1865 ; Eugène GORY, 1865-1871 ; Emile BAISLE, 1871-1881 ; Arthème GORY, 1881-1888 ; Jean PETIT, 1888 à nos jours.
Notaires. GRANDSAIGNE, 1611; Amable Grégoire PAILLOUX, 1723-1731 ; François PEROL, 1741-1776; Joseph VERNIOL, 1777-1802; GIRON, 1750-1768; Joseph VERNIOL, 1777; Pierre BAISLE, 1802-1830; Joseph BAISLE, 1830-1850 ; Emile BAISLE, dès l'an 1850 ; Charles BAISLE, actuellement ; Charles MAZERON, 1760-1790; Gervais MAZERON du Bladeix, reçu en 1785.
Anciennes familles, XVII° et XVIII° siècles. GORY, TIXIER, MAZERON du Bladeix, BAISLE, ABAVID, CROMARIAS, MOUSSY, JOUHET, AUBIGNAT, GRANDSAIGNE, PETIT, PEROL, TEYTARD, GIRAUD. MAIGNOL, DUBREUIL, MARTIN, ROUGHEOL, GIRY, PAILLOUX, BOURDUGE, SAGOUAIN LAUSSEDAT, RANCE, BARSSE, BARGE, PHELUT, GOURSONNET, FOURNON, GILLET, MARCHEIX, CHANUT, BOUDOL, BASTERRE, CLUZEL, CHIROL, CIBEL, ROUGIER, DEMOULIN, DUBOSCLARD, DUMAZET, COULAUDON, VERNERET, CHEVALIER. LOURT, BERAUD, TARDIF, BARGHON, CHAFFRAIX, GRANGE, DENIS, PANOULLÈRE, FAVIER, CARTON, FAURE.
Famille GORY. Très ancienne bourgeoisie. Philibert GORY, époux d'Anne BARTHOMIVAT, 1659. Jean GORY, seigneur du Mas, procureur fiscal, bourgeois de Miremont, fils de Jean, fut marié, en 1684, à Catherine de BOSREDONT, fille de Joseph, écuyer, seigneur de Baubière et de Françoise de la ROCHETTE, son descendant, Jean GORY épousa une de JABIN, fille du baron de Gouzon. Leur fils Jean laissa Amable, marié, le 4 février I766, à Marguerite VIALETTE, dont Jean-Baptiste, né le 2 avril 1769, marié à Mlle TIXIER; MME veuve MADEBÈNE, née MARTIN, résidant à Saint-Gervais, est la seule descendante de ces deux derniers. Autres descendants de cette famille : Jean GORY, qui fut décoré de la Légion d'honneur, au siège de Constantine (1837); un docteur médecin, mort à Saint-Priest-des-Champs; il donna des preuves de dévouement à Marseille pendant une grande peste. Cette branche est représentée par un seul descendant, Michel GORY, sans enfants (résidant à Saint-Priest). Des branches collatérales existent à Saint-Gervais et à Espinasse. Elles ont de nos jours, deux capitaines eu activité de service (Francisque GORY, chevalier de la Légion d'honneur (voir page 134), et Eugène GORY, capitaine d'artillerie (voir page 130), tous deux engagés volontaires). Les armoiries des GORY sont : d’azur, à trois étoiles d'or. (Voir Histoire de la Maison de Bosredon, par A. Tardieu. Autre branche. Eugène GORY, propriétaire à la Croizette, épousa Suzanne VIGNAUD, (celle-ci fille d'une de JARRIER des Roches, antique et noble maison). Il a eu : 1° Clotilde, mariée à Francisque BARON, dont MME REVON; 2° Arthème, né en 1843 époux d'Elise MAILLARD; 3° Laure, femme de M. BARTIN d'Issoire; 4° Nathalie, épouse de M. CHARVILHAT ancien notaire à Bromont-Lamothe.
TIXIER. Branche aînée. Michel TIXIER épousa Marie ROUGHEOL. 11 eut : A- TIXIER, époux de Pauline MOUSSY, qui eut Adeline, épouse de M. PRADELLE; B- Léon TIXIER- BRASSIER, greffier à Riom ; C- Clémence, époux de M. Geoffroy de MONTREUIL, docteur médecin etc.; 2° Michel, célibataire, décédé ; 3° Jean TIXIER-BEAULIEU, avoué, père de Suzanne, mariée à M. POURTHIER, juge de paix ; 4° Anne, femme de M. PLANE, docteur-médecin ; 5° Marie, femme de M. SIMONNET, d'Eygurande, dont une fille, Laurence, veuve de M. PERRON, dont une fille Marguerite, décédée-, 6° Justine, mariée à M. REDHON de Giat, dont un fils, époux de MME L'EBRALY de Bosredon. Branche cadette.
Michel TIXIER épousa Françoise ROUGHEOL, soeur de la précédente, dont : 1° Michel, marié à Anne DUMAZET, dont descendent : M. TIXIER sous-officier ; un frère négociant ; et CROMARIAS-TIXIER ; 2° Michel, époux de Jeanne CHAFFRAIX, qui eut A. Michel et son frère, Félix, maître de poste à Saint-Gervais-d'Auvergne ; ces deux derniers ont eu des enfants.
Famille MOUSSY, alliée à celle des TIXIER (de Saint-Priest). Michel Moussy, mort conseiller de préfecture, était le frère d'Alphonse Moussy, mort greffier du Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Leur soeur, Pauline, épousa Michel TIXIER. Tous trois fils de M. MOUSSY, marié, à Saint-priest, à Jeanne ABAVID. Cette famille Moussy vient de Montaigut en Combrailles.
Famille GROBOST-ABAVID. Bourgeoisie ancienne alliée à la famille TIXIER-MOUSSY. Leur unique descendante, Louise BOUGEROL (des Cros).
Famille BAISLE. Joseph-Jean-Baptiste BAISLE, notaire à Saint-Priest, épousa Catherine Gilberte VIALETTE, dont : 1° Emile, notaire à Saint-Priest, célibataire; 2° Joseph, marié à Irène de PIERREUX, dont Charles, docteur-médecin, mort en mars 1890; 3° Lucile, marié, en 1855, à Eugène SAPPIN des RAYNAUDS, dont, Félicie, épouse DANIEL, dont Germain et Thérèse, et Madame CHADUC, dont Jeanne. 4° J.-B. époux, en 1857, de Mélanie MARTIN, dont Joséphine, épouse, en 1857, d'Eugène ROY, dont Emmanuel et Ferdinand, époux de Blanche RICHARD, dont Renée; 5° - Félicie, célibataire ; 6° Alfred, docteur-médecin, marié à Elisa JUILHARD, des Barsses; ils ont 3 fils : A. Marguerite, mariée, en 1838, à M. Elie ROUSSET, notaire à Saint-Gervais ; B. Marie ; C. Emilie, mariée, eu 1891, à M. MARTIN, notaire à Charensat.; 7° Charles, marié à Berthe PUCHARD, dont Louis et Nelly.
Famille DEVAL ou de VAL. Barons de Saunade, seigneurs de Guymont, des Vialles, etc-, (aux environs de Pontaumur). Cette famille a formé diverses branches. Elle compte 2 procureurs généraux en l'élection de Riom, sous Louis XIV et Louis XV. Elle acheta, en 1729, la baronnie de Saunade à la famille de MONTBOISSIER-CANILLAC. 4 DEVAL de Saunade furent tués en 1745, à la bataille de Fontenoy où ils servaient dans les gendarmes de la maison du roi. Jean de VAL, baron de Saunade, qui s’était marié, en 1793, à Antoinette FORISSIER de LONGUEVILLE, a écrit des manuscrits sur l’Auvergne, notamment, un dictionnaire des fiefs, déposé à la bibliothèque de Clermont-Ferrand. Il Laissa une fille unique Hélène, mariée dans le Boulonnais ; son père, Michel, baron de Saunade, marié,en 1755, à Jeanne de NÉVREZÉ, avait un frère, Pierre, seigneur des Vialles, notaire royal à Pontaumur, marié, en 1756, à Jeanne GAILLARD (de Riom), dont 4 garçons; 1° Jean, né à Pontaumur, en 1756, mort à Riom en 1833, président de la cour de cette ville, anobli et fait chevalier de l'empire par Napoléon I, le 30 septembre 1811, ancêtre de Mr Fernand de VAL, marié à Paris, où il est mort il y à quelques' années ; 2°Jean, né à Pontaumur, célèbre docteur-médecin à Riom, inspecteur des eaux minérales de Châtelguyon, mort à Riom, en 1857 ; il fut correspondant de l'Académie de médecine, officier de la Légion d'honneur, épousa Mlle MARTIN {de Randan) et laissa: A. Elisa, mariée, en 1828, a Michel ROBERT, avoué, puis juge à Riom, dont : Jean-Auguste ROBERT, ancien conseiller général, etc. (voir pages 137 et 138). B. Sophie, mariée à Louis ROUHER, avocat à Riom, dont Gustave, ancien maître des requêtes au Conseil d'Etat; 3° N.. mort curé de Pontaumur ; 4° DEVAL-FRESSANGE, père d'une fille mariée à M. LIZET, docteur-médecin à Clermont, dont Amélie, épouse de Mr FERON, vice-président du tribunal civil de Clermont. Mais ce sont, surtout, les DEVAL de Girodet qui nous intéressent. En effet, ce fief de Girodet était situé aux portes de Saint-Priest-des-Champs. Déjà, en 1702. Jean DEVAL, seigneur de Girodet, était bailli de Saint-Priest-des-Champs : ce fut le père de Michel, baron de Saunade; de Pierre, seigneur des Vialles, qui précède et, enfin, de Michel Deval de Girodet, marié, 1' à X., 2' à Mlle Duchasseint (de la Creuse); 3' à Miette Deval de Saunade, sa nièce; du 2" lit, A. Adélaïde, mariée à Pierre Nony de Saint-Gervais; B Miette, mariée, en 1828, à Michel Robert, avoué, puis juge à Riom ; C. Jean, marié à Sophie Mandet, dont Joséphine, épouse de M. Picot, conservateur des hypothèques ; D. Julie, mariée à Annet Breschard dont postérité ; du 3' lit Adeline, épouse de M Habrial, notaire au Montel-de-Gelat. Les Deval sont alliées aux Peyronnet (d'Herment), en 1699 ; Chefdeville (1710) ; Paty (de Pontgibaud) Taravant, été. Armes d'azur, au cerf d’or, sur une terrasse de sinople, passant devant un arbre, de même ; au chef d'argent, chargé de 3 roses de gueules Devise ; Vis virtute fit virtute.
Famille Cromarias. Très ancienne et bien estimable famille, qui a fourni des prêtres (voir Ayat), un officier (voir Légion d'honneur), un conseiller général (voir conseillers généraux). A cette famille : l'abbé Cromarias, né au Vernadel, curé d'Ayat, en 1768, lorsqu'il baptisa l'illustre général Desaix (voir page 140) ; il céda la cure d'Ayat, en 1782, à l'abbé Annet Marien Cromarias, son neveu ; celui-ci était frère de Jean Cromarias, docteur en théologie, curé de Saint-Gal (1783). Jean Cromarias, neveu des 2 précédents, né en 1764, soutint, en 1787, des thèses philosophiques savantes à la faculté de théologie de Bourges-, il devint curé de Montcel(1789) ; mort desservant de cette paroisse, en 1842. François Cromarias, curé de Montcel, frère du précédent (fils d'Annet et de Marie Bathiat), né en 1778, au Vernadel, docteur .en médecine ; il devint chirurgien major du 2è régiment d'artillerie (voyez page 133). 11 avait fait la campagne d'Egypte avec l'illustre Desaix, sou ami d'enfance, et la mort de ce dernier (en 1800) le laissa inconsolable. Ce fut lui, avec, son parent par alliance, le docteur Martin, qui eut, le premier, l'idée de faire revivre la mémoire de Desaix, à Ayat. Blessé à Wagram, il affronta la mort à Waterloo, a la suite de l'artillerie de la garde impériale. Il mourut en 1851. Jean-Baptiste Cromarias, fils de Jean et de Marie Moureuille, né en 1815, prêtre, curé de la Chapelle-Hugon (Cher), mort à Montcel, en 1872, neveu du précédent. Représentants actuels : 1' l'abbé G. Cromarias, né à la Sauvolle, près Saint-Priest, le 1er juillet 1834, homme instruit, modeste, estimé et aimé, curé à Saint-Pierre-le-Chastel ; Justine Cromarias, fille de Jean et de Marie Gory, veuve Corre, propriétaire au Vernadel ; 3' Jacques Cromarias, fils de Marien, restant à la Brousse, près Biollet ; V Michelle Cromarias, sœur du curé de la Chapelle-Hugon (qui précède), résidant à Montcel.
Jouhet : A donné son nom à plusieurs familles du pays.
Le Davideix : fief aux de SERVIERES, en 1789.
Beaufessoux. C'était une dépendance de la commanderie des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Malte), de Tortebesse (près d’Herment, Puy-de-Dôme) et de son annexe de la Peize (voir la Peize). En 1365 Jean d'Entremont ou d'Autremone, commandeur de Tortebesse, obtînt du roi Charles V, une lettre de maintenue pour percevoir le droit de mortaille, dans le mas de Beaufessous, sur les biens de Plumage et Huguette de Beaufessous, morts sans héritiers.
Buffevent. Fief Annet Gérault, fils d'Etienne et héritier d'Annet, son oncle rendit foi-hommage au roi, en 1669, 1685, pour cette seigneurie (v. Noms féodaux par dom Bettencourt). Charles Mazeron, seigneur du Bladeix, Buffevent, bailli de Saint-Priest-des-Champs (voir le Bladeix), vivait en 1768.
Chirol. Chirol (1260). Il a donné sou nom à une très ancienne famille, celle de Chirol, qui existe encore en Auvergne et qui possédait les fiefs de la Brousse, de la Brugère. Ses armoiries sont: d'azur, a une montagne de 2l coupeaux d'or; an chef d'argent chargé de 3 étoiles de gueules. Celte famille est représentée par un receveur des domaines et par M. Chirol de la Brousse, médecin à Saint-Amant-Tallende, marié à Mlle Teyras de Grandval. En 1488, Blaise Chirol représenta Gaspard Girodon, du Montel-de-Gelat, pour une foi-hommage faite à cette époque, (v. Bulletin Historique de l’Auvergne, aunée 1889). W. Raymond, sergent d'armes, percevait, en rente féodale, 3 émines de blé; à Chirol en 1260 [Spicilegium Brivatense, p. 56).
Cluzel. Berceau de la famille de ce nom qui existe encore dans le canton.
Couronnet ou Couronet. Château et fief, relevant de la baronnie d'Herment. Le château a été démoli en 1793. 11 n'en reste plus de traces. Balthazard de Couronnet, écuyer, était seigneur de ce lieu en 1488. Françoise de Chalus, dame de Couronnet, épousa en 1559, Gabriel de Servières et laissa, Annet de Servières, seigneur de Couronnet, marié, en 1588, à Gabrielle de Chaslus, dont Jean, seigneur de Couronnet, marié, en 1622, à Isabelle de Bosredon, le 12 avril 1635, il rendit foi-hommage à Charles de Lévis, duc de Ventadour, baron d'Herment, car cette terre relevait de la baronnie d'Herment; et laissa, Henri de Servières, seigneur de Couronnet, marié en 1641, à Anne Lardif, dame du Teilhot, dont : 1° Gilbert, seigneur de Couronnet, mort avant 1662, sans postérité ; 2° Jean Marien, seigneur de Couronnet, en 1724, marié à Gilberte d'Alexandre. Celui-ci rendit foi-hommage, eu 1698, au baron d’Herment, pour Couronnet, et laissa. 1° Gilbert, marié, à Catherine d'Aurière; de lui descend Gilbert de Servières, écuyer, seigneur de Couronnet, époux de Rose Massillon (de la famille de l'illustre évêque de Clermont), vivant en 1780, Gilbert de Servières, né en 1760, officier du régiment de Beauvoisis, chevalier de Saint-Louis, épousa Marthe Adélaïde de la Salle, dont il eut: A. le comte Amable Jean, garde du corps en 1830, marié à Blavie de Loubens de Verdalle, dont Elise, mariée au marquis de Loubens de Verdalle; B. Adrien, décédé; C. Constance; D. Hippolyte, mariée à M. le baron Théodore de Cabrières; E. Elisabeth, femme de Frédéric d'Amarzit ; F. Hedwige. La famille noble de
Servières est originaire du diocèse de Limoges et porte pour armoiries: Fascé d'or et de gueules de 6 pièces. Comme ses armes sont celles des de Rochefort, seigneurs de Servières, près du Mont-Dore, connue dès le XII° siècle, rien d'impossible à ce que les de Servières, soient une branche de ces de Rochefort. — Marie Servières, dame en partie de Couronnet, autre enfant de Jean Marien et de Gilberte d'Alexandre, épousa en 1732, Claude Marie de Sarrazin, seigneur de Bonnefont et de Laubepin, mort eu 1745, au château de Bonnefont, dont une fille Pétronille, mariée, en 1768, à Charles Mazeron, seigneur du Bladeix et un fils, le comte Gilbert, né en 1732, mort à Vendôme, en 1825, dernier seigneur de Couronnet en 1789, élu député de la noblesse de Vendôme, aux Etats-généraux de 1789;. il est l'aïeul du comte Alyre, né à Vendôme, en 1820, propriétaire de la terre de la Boutelaye, en Poitou, décédé, marié en 1850, a Gabrielle de Croy, dont 2 fils (voir généalogie de la maison de Sarrazin, par le comte Alyre de Sarrazin, 1864, in-8° ). La maison de Sarrazin, originaire d'Auvergne, dont la noblesse est connue dès le XII° siècle, porte d'argent à la bande de gueules, chargée de 3 coquilles d’or. Devise : Deo et sancto Petro. Une partie du fief de Couronnet, appartenait, à Jean Lardif, en 1666. Maurice, son fils, épousa ladite année Anne Charvilhat. Noble homme Gervais Lardif, sieur de Couronnet, 1670.
De Remacle : à Jacky de Chaslus, seigneur de Viale-Veloux et Couronnet en 1495. Aux de Servières par mariage en 1588. Un de Servières sans postérité fait donation en 1775 à sa femme (marié à Marie Massillon) qui le laisse à son neveu Gilbert de Sarrazin qui le possède en 1789.
Courtine. Fief. Ce nom indique un château féodal avec courtine. Il en existe quelques restes. Antoinette de la Feuillade, veuve d'Antoine de Chaslus, seigneur de Courtine, 1530, Claude Barthomivat (voir page 99), écuyer, s. de Courtine et de la Besse, dès 1636, épousa, en 1592, Marguerite Chauveix. Il eut Jean, écuyer, s. de Courtines et de la Besse, marié, en 1650, à Charlotte de Servières, dont il eut Jean, seigneur de Courtine, Layat, marié, en 1698, à Peyronnelle de Sarrazin, dont Antoine, résidant à Saint-Gervais, seigneur de Courtine, marié à Marie Bourdeix, dont Marie, dame de Courtine, mariée à Louis Augustin de Sarrazin, chevalier, fils de Joseph, seigneur de Bonnefont, Condat et de Jeanne d'Astorg de Chaludet. dont Marie de Sarrazin, dame de Courtine, mariée, en 1767, à Gabriel de Ségonzat, seigneur du Peschin, en Bourbonnais, dont un fils Etienne, comte de Ségonzat, chevalier de Saint-Louis, officier de l'armée de Condé, marié à Zélie Chevalier. fille d'André, notaire à Montaigut en Combraille, et de Françoise de Pauévinon de Marsat (celle-ci fille unique d'Antoine, chef d'escadron, aide de camp du prince de Hesse, né à Chambon, mort très bravement au combat de Flamars eu 1793, et d'Antoinette de la Grange) ; elle mourut sans enfants et avait une soeur, Marie-Amélie Chevalier, épouse de Jean-Auguste Laville, né eu 1800, notaire et conseiller général à Montaigut en Combraille, décédé le 8 octobre 1855, d'une très ancienne et honorable famille de Montaigut en Combraille, laissant trois fils ; dont un décédé célibataire (Gilbert Arthur} ; les autres sont : André Gilbert Adolphe Laville, né le 6 juin 1831, député du Puy-de-Dôme, etc. (voir page 135) ; 2° Gilbert Félix Laville, né le 4 septembre 1835. Le comte Etienne de Ségonzat mourut le dernier représentant de cette antique maison, en 1840. Ses ancêtres, qui possédaient de nombreuses seigneuries dans-la Marche, leur berceau, portaient pour armoiries : emmenché d'or et d'azur.
De Remacle : à Claude Barthomyvat vers 1615. Leur fils en 1650 épouse Charlotte de Servières, de là un fils qui se marie deux fois : vers 1689 à Madeleine de Rigaud et en 1698 à Peyronnelle de Sarrazin. De ce dernier mariage, Antoine se marie à Gilberte de Jarrier, deux filles dont une épouse aussi un Sarrazi.
Grandsaigne, Fief aux de Servières, en 1709. Il y a plusieurs familles de ce nom dans Saint-Priest.
Lacost, jadis Lascot. Jean d'Astorgue, chevalier, seigneur de Chaludet, Lascots, capitaine de chevau-légers, épousa Gilberte d'Anglardon fille de Jehan, écuyer, seigneur de la Gravière et de Lacost, en 1637) ; il eut Jeanne, dame de Lascot, mariée, en 1678, à Joseph de Sarrazin, seigneur de Bonnefond, dont Claude, seigneur de Lascost, lieutenant d'infanterie au régiment de la Vauguyon, marié à Mlle Barsse, de Saint-Gervais. Il eut : A. Michel, mort émigré en Suisse, pendant la Révolution. B. Marie, époux de François Robert de Bretanges (d'une ancienne famille noble d'Auvergne), mort sans enfants voir page 161 pour la maison de Sarrazin.
De Remacle : à Jacky d’Anglards vers 1580. Puis aux de Astorgue par mariage en 1679. Même famille jusqu’à la révolution.
La Roche ou Roche-Saint-Priest. Il y avait, avant 1789, une chapelle qu'avait fait élever l'abbaye des Bernardines de L'Éclache, (jadis près de Prondines, Puy-de-Dôme, canton d'Herment; et, depuis l647, transféré à Clermont-Ferrand;. L'Éclache avait été fondé probablement par Robert III, comte d'Auvergne, vers 1140. Ce monastère fit de La Roche, le centre de ses propriétés aux environs de Saint-Priest-des-Champs. Le terrier de La Roche qui se trouve dans les archives de l'abbaye, aux Archives départementales du Puy-de-Dôme, fait savoir qu'elle prélevait, d’abord, une directe dans la paroisse de Saint-Priest-des-Champs, puis des droits féodaux sur les villages de Raghade, Laussedat, Les Paris, La Vergne, Le Bladeix, Barghon, Boscavert, Villemaine. La Chomette, etc., etc. paroisse de Saint-Priest-des-Champs. L'abbaye possédait aussi une dîme, un étang et quelques prés dans ladite paroisse, le tout affermé, par bail, du 10 mai 1727, reçu Chaudessolles, notaire à Clermont-Ferrand au sieur Maymat, de Pionsat, moyennant 670 livres. Voici la liste des abbesses de L'Éclache, en cette qualité dames de la seigneurie de la Roche (depuis l'origine à 1789). Marchèze Dauphin d'Auvergne, 1199 ; Alix, Dauphine d'Auvergne, 1231-1240; Elvide de Bauffremont. 1272; Dea, 1277 ; Marguerite de Turenne, 1287 ; Dauphine alias Faure de Roquefeuil, 1291 ; Alazie (de la Tour ?), 1297 ; Isabelle de Langeac, 1333-1368 ; Eléonore de Chaslus (de la maison des seigneurs du Puy-Saint-Gulmier), 1370-1400 ; Louise de Mont-rognon, 1400-1428; Agnès de Vassel, 1499; Louise de la Roche-Aymon, 1502-1508 ; Gabrielle de la Roche-Aymon, 1504 1529 ; Anne de la Roche-Aymon, 1530-1542 ; Gabrielle de la Roche-Aymon, 1542-1572; Jeanne de Flageac, 1572-1580;. Marguerite de la Roche-Amon, 1580-1636 ; Gabrielle de Chabannes, 1636-1652; Isabeau de Chabannes, 1652-1653; Catherine Angélique de Montmorin Saint-Hérem (nous donnons son portrait), 1657-1692 ; Françoise de la Roche du Ronzet, 1691-1722 ; Magdeleine-Gabrielle de la Roche du Ronzet, 1719-1782 ; Jeanne-Marie de Combres de Bressolles, 1782-1790- L'abbaye de L'Éclache portait : d’or, à une croix crénelée de sable.
Le Bladeix. Fief qui appartenait à la famille Mazeron. Charles Mazeron, seigneur du Bladeix, bailli de Saint-Priest-des-Champs, en 1768 ; eut Charles Amable, seigneur du Bladeix, né en 1758. Il reste, au Bladeix, une partie du château des Mazeron avec une tour.
De Remacle : aux Boscavert aux environs de 1499 à 1705.
Le Pradeix. Pradel en Chauderon (1684). Fief. Jean Barthomivat, écuyer, seigneur de Courtine, la Besse, rendit foi-hommage au roi, pour ce fief, en 1684, et le tenait de son père, Claude (noms féodaux par dom Bettencourt). La famille Mazeron possédait cette terre, au XVIII° siècle, et en prend le nom actuellement. Ce qui nous oblige à donner la filiation de cette maison de haute bourgeoisie et qui porte: d'azur, au chevrond’or, accompagnéde 2 étoiles d’argent en chef et d'un soleil d'or en pointe; au chef d'or. Charles Mazeron, seigneur du Bladeix, du Pradeix, Buffevent, bailli de Saint-Priest-des-Champs, épousa 1° Anne-Gilberte Nony ; 2° Pétronille de Sarrazin, fille de Claude, seigneur de Laubepin. Du 1er lit; Charles-Amable Mazeron du Bladeix, né en 1758; 2° une fille mariée à Gilbert Laville, juge de paix à Montaigut en Combrailles, né vers 1770; du second lit.- 3° Mazeron de Buffevent, prêtre: 4° Philibert Mazeron du Pradeix, président du tribunal civil d'Aubusson, marié à Hortense Augier de Montgrenier, dont A. Aména, mariée, en 1831, au vicomte de Courtilhe de Saint-Avit; B. Philibert-Louis-Alfred Mazeron du Pradeix, avocat à Clermont-Ferrand, marié à Marie-Magdeleine Fayon, dont A. Philibert-Marie-Joseph, marié à Joséphine-Angèle Testras de Folmont ; 5° Claude Mazeron de la Mothe, mort à Saint-Priest-des-Champs en 1854; 6° une fille mariée à Gilbert-Victor Grand, notaire royal à Saint-Gervais. C. une fille mariée à Gilbert-Félix Laville, de Montaigut, né en 1798, dont Gilbert-Henri Laville, marié à Mlle Boirot, dont Gilbert-Félix Laville, époux de Mlle Revon ; D. une fille épouse de M. Choriol, juge de paix à Ussel.
Le Teillot : Jadis le Teilhot. Fief et château. Il y avait un petit château, ainsi appelé à cause d’un tilleul qui l’ombrageait. C’était un bâtiment du 18e siècle avec tour ronde au flanc droit. Rasé, vers 1879, par M. Edouard (de Biollet) ; il n’en reste pas pierre sur pierre. Anne Lardif, fille de Gilbert seigneur du teilhot, épousa le 31 juillet 1641, Henri de Servières, écuyer, seigneur de Couronnet, dont deux fils : Gilbert, seigneur du Teilhot, mort sans enfant et Jean Marien, seigneur du Teilhot, en 1724 époux de Gilberte d’Alexandre, dont Gilbert, seigneur du Teilhot, marié à Catherine d’Aurière, aïeul de Gilbert, comte de Servières, chevalier de Saint-Louis, etc..Né en 1763, mort en 1821, dernier seigneur du Teilhot, en 1789 marié à Adélaïde de la Salle. Ce dernier émigra à la révolution. A son retour, le Teilhot, qui lui avait été gardé intact, pendant la terreur, par Jean Baptiste Gory, lui fut rendu. Le Teilhot fut acquis en 1832, par Annet Breschard et passa à sa fille Elise, épouse Madebène, puis en 1870 à Amélie Madebène, épouse Edouard, dont Stéphanie, mariée à Michel Roddes, ingénieur des mines à Montrambert (Loire).
Le Vernadel. Fief qui, en 1684, appartenait à Jean Barthomivat, écuyer, seigneur de Courtine, la Besse, lequel en rendit la foi-hommage au roi et qui le tenait de son père, Claude (Noms Féodaux par Dom Bettencourt). Voyez le mot Saint-Priest-des-Champs, pour la famille Cromarias.
Les Barses. Fief Gervais Lardif, bourgeois, seigneur des Barses, 1685. Anne Charvilhat, sa femme. Cette famille Lardif a eu aussi Le Theilot (voir ce mot ou Dictionnaire]. François Golfier, prieur de Notre-Dame du Bon Secours, au diocèse de Châlons et Françoise Golfier, sa nièce, possédaient la seigneurie des Barses de 1669 à 1723. D'Agouneau de Marcilly, seigneur des Barses, 1740. L'ancien château des Barses appartient actuellement au docteur Alfred Baisle, médecin, marié à Elisa Juilhard ; il était, antérieurement, depuis plus d'un siècle, dans la famille Juilhard.
De Remacle : Le 1er seigneur cité est avocat à Riom en 1610. Le fils fait une carrière d’ecclésiastique, il est prêtre, docteur de Sorbonne, prieur de plusieurs endroits dont Saint-Nectaire, mais aussi dans les diocèses de Châlons et de Troyes. Sa nièce sera son héritière : par mariage le fief passera entre différentes mains, pour finir en 1789, moyennant 36400 livres à Me Legros, notaire royal de la paroisse de Saint-Cyr de Châteauneuf.
Mazeron. Ce lieu a donné, sûrement son nom à l’ancienne famille, de haute bourgeoisie, Mazeron (voyez le nom Pradeix dans ce dictionnaire).
La Carte : de Remacle : Aux Monressoux aux 17e et 18e siècles. L’un est garde du corps de 1669 à 1683, un autre est garde du corps du Duc d’Orléans en 1686.
Les Chaussades : de Remacle : aux Jonas depuis 1492 au ? Jean Labeilhe, procureur au parlement, demeurant à Paris affermé la terre et seigneurie le 31/10/1637.
Chez Saby : de Remacle : même seigneur qu’au Teilhot.