DEMOULIN Alexandre, gravé sur le monument avec pour seul information « Mort à l’intérieur ». Cela veut dire qu’il n’était pas affecté dans les unités combattantes.
Pas de trace de lui dans les registres des matricules du Puy-de-Dôme, ni dans les actes de décès de Saint-Priest-des-Champs. Le seul indice, une tombe des familles DEMOULIN-MARCHEIX dans le cimetière de la commune, avec un DEMOULIN Alexandre 1882 – 1915.
Certainement notre soldat. Si c’est lui, l’état-civil nous apprend qu’il se prénomme Hyppolite Étienne Alexandre, qu’il est né le 13 août 1882 au village de Villemaine et que ses parents sont François DEMOULIN et Clémence MARCHEIX. Tout correspond avec les noms inscrits sur le caveau.
Si jusqu’à présent les recherches restaient infructueuses, c’est sans compter sur les relevés collaboratifs qui sont effectués pour enrichir la base Généanet. Pour ceux qui connaissent, il y a beaucoup d’arbres généalogiques en ligne, mais Généanet s’enrichit tous les jours de dépouillements d’archives (État-civil, registres matricules, recensements, livre d’or 14/18, archives notariales, listes électorales, etc.…), mais aussi d’articles de presse, de faire-part, etc.…
C’est donc grâce à deux de ces relevés que j’ai pu localiser notre soldat.
En 1911, il est recensé à Miramas (Gard), il habite rue du Port-de-Bouc et occupe les fonctions de directeur de la gare de Miramas-Port-de-Bouc (M.P.B.). En 1914, il est inscrit sur la listé électoral de Miramas-Gare.
Avec tous ces renseignements, une petite visite dans les archives départementales du Gard, registre des matricules de la classe 1902, et bingo !
Nous apprenons que l’année de sa conscription il est domicilié à Dourbies, canton de Trèves, qu’il y vit avec ses parents et qu’il est élève de l’école d’arts et métiers d’Aix.
En raison de ses études, il a été dispensé de service militaire pendant un an ; il a été incorporé au 40e régiment d’infanterie de Nîmes, le 14 novembre 1903 et a été libéré le 18 septembre 1904.
En 1905, il est à Périgueux, en 1907 à Juvisy, en 1915 à Istres.
Le 11 août 1914, il est affecté au régiment d’infanterie de Nîmes et le 12 juin 1915, il est détaché par le 19e régiment d’artillerie de Draguignan à l’usine Monnier-Martin à Nîmes.
Sur sa fiche matricule il est mentionné « Avis de la mairie du 17 mars 1920 de Saint-Germain-l’Herm, Puy-de-Dôme ».
Une demande à cette mairie confirme son décès, le 20 décembre 1915 et la secrétaire de mairie m’adresse rapidement son acte de décès.