L’église en danger :
On nous écrit : « La commune de Saint-Priest-des-Champs possède une église antique, d’une certaine valeur architecturale. Mais il importe, si l’on veut la conserver, d’y faire au plus tôt des réparations. Le clocher, en effet, menace ruines ; les cloches ne tiennent presque plus sur les bois qui les supportent, et, par mesure de prudence, on doit se contenter de tinter la petite cloche. Si l’on sonnait à toute volée, il est à craindre que les cloches tombent sur la voûte et la fassent céder.
De plus, on a muni l’église d’une horloge électrique à deux cadrans ; l’un des cadrans n’a plus d’aiguilles depuis longtemps, ce qui n’a d’ailleurs pas d’importance, puisque l’horloge ne marche pas. La municipalité a chargé, pendant trois années successives, un horloger de son entretien. Elle a marché pendant quelques jours après la visite de l’homme de l’art, puis elle s’est arrêtée de nouveau. Quand se décidera-t-on à la réparer ?
La commune de Saint-Priest-des-Champs est importante et n’est pas tellement pauvre qu’elle ne puisse subvenir à l’entretien de son église. »
Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/36 – Journal du 29/03/1916.
Accident :
Lundi dernier, 17 avril, vers six heures du matin, M. jean pailloux, un vieillard de 80 ans, habitant le village du Bladeix, commune de Saint-Priest-des-Champs, conduisait à pied, sur la route, un veau que devait lui amener, à la foire de Saint-Gervais, dite des Rameaux, M. Rougier, coquetier.
Arrivé au lieu-dit « le Pargeadier », le veau s’emballa et renversa M. pailloux.
Celui-ci, dans sa chute, se fractura le crâne. La mort fut instantanée.
Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/36 – Journal du 19/04/1916.
Soldats voleurs arrêtés :
Lundi, 29 mai, vers midi, deux soldats, venant à bicyclette de la direction de Pontaumur, s’arrêtèrent au village de Miliazet, commune de Miremont, chez une vieille femme vivant seule, pour lui demander de l’huile pour leurs machines.
Celle-ci s’empressa de donner satisfaction aux deux militaires et de mettre à leur disposition « sa burette ». Cependant, devant l’obligeance de la brave femme, les bicyclistes se montrèrent plus exigeants et réclamèrent à boire. Celle-ci, encore, s’empressa de leur offrir du lait et, pendant qu’elle le cherchait dans une pièce voisine, les militaires mirent à profit ce temps pour fracturer l’armoire et s’emparer de 290 francs qui s’y trouvaient. Ils prirent ensuite la route de Saint-Priest pour aller déjeuner au restaurant Martin.
De là, les deux soldats se rendirent au village de Fauveille et, chez M. Masson, propriétaire de l’hôtel du Roulage, les deux peu intéressants personnages firent main-basse sur un portemonnaie contenant la somme de 280 francs.
Plainte ayant été portée contre les voleurs par leurs victimes, les brigades de gendarmerie de Pontaumur et de Saint-Gervais se mirent à la poursuite de ceux-ci. L’un fut découvert au hameau du Puy-du-Prat. Après une véritable chasse à l’homme dans les prés, il fut arrêté. Il se trouvait porteur d’une somme de 500 francs, dont il ne put indiquer la provenance.
Quant à l’autre soldat, il ne put être arrêté que le lendemain, au lieu-dit les Barsses, par le soldat Jean Grand, en permission de six jours dans sa famille. Aidé de M. Phelut, propriétaire, il le conduisit à la mairie de Saint-Priest-des-Champs, où la gendarmerie de Saint-Gervais est ensuite venue le prendre.
Le premier soldat arrêté se nomme Chavaut. Le second est un nommé Chevet. Ils seraient l’un et l’autre de la classe 1917 et appartiendraient au 110e de ligne, en garnison à Bergerac, et auraient déserté depuis le 22 mai, en se rendant au camp de la Courtine.
Les deux bicyclettes dont se servaient les déserteurs ont été retrouvées abandonnées par les voleurs dans un champ, près de la gare de Saint-Gervais. Ces bicyclettes avaient également étaient volées par ces individus à Bergerac (Dordogne).
Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/36 – Journal du 02/06/1916.