Le 1er juin 1875 à Pionsat, le correspondant du Moniteur du Puy-de-Dôme, signale un violent orage qui a éclaté sur la localité. Le 4 juin, il écrit que hier, 3 juin à onze heures du soir, un autre orage s’est déclaré avec une rapidité et une violence extraordinaire. Une pluie torrentielle s’abattait sur le bourg et ses alentours. Dans l’espace d’une heure et demie toutes les rues furent inondées, les récoltes ont été entrainées, les près dévastées et les jardins détruits. Il n’y a aucune perte humaine.
Le même jour, le correspondant de Montaigut décrit le même scénario catastrophe. Il décrit les mêmes dégâts et signale des pans de murs renversés et des chemins défoncés. Là aussi il n’y a pas de perte humaine.
Celui de Saint-Eloy écrit la même chose et conclut par : « Heureusement qu’il n’y a eu ni vent ni grêle. »
A Laqueuille, pourtant loin de Pionsat, un orage violent a éclaté vers huit heures du soir. Les dégâts sont très importants et la foudre a incendié une maison couverte en chaume. L’incendie s’est très vite propagé à deux maisons voisines et à un bâtiment qui servait d’abattoir.
L’orage ou les orages, avec la même violence, sont passés sur Clermont, Riom, Thiers et Issoire. Il semble donc que c’est tout le département qui a été touché.
Voici la transcription d’un article du correspondant de Saint-Gervais en date du 4 juin :
« L’orage de jeudi a causé des désastres épouvantables, et un effroyable accident, dans la commune de Sauret-Besserve.
Une trombe d’eau s’est précipitée sur le moulin de Nirmont qui a été entièrement écrasé, et quatre personnes ont été trouvées, ensevelies sous les décombres, frappées probablement pendant leur sommeil. Ce sont les nommés : Gomot Jean, âgé de 35 ans ; Gaillard Bonnette, âgée de 32 ans ; Marie Masson, 9 ans ; Pauline Gaillard, 7 ans.
En même temps un mulet, un cheval, deux chèvres, un porc et un âne ont été écrasés dans l’écroulement du moulin.
La gendarmerie et M. le juge de paix s’étaient transportés sur les lieux pour organiser le sauvetage, mais on a retrouvé que des cadavres.
Les pertes matérielles s’élèvent à 5.000 francs et on estime les dégâts causés dans la commune de Sauret-Besserve à cent mille francs au moins.
Si le chiffre n’est pas exagéré, il y aura de nombreuses infortunes à soulager dans cette commune, une des plus petites du canton de Saint-Gervais.
La désolation est universelle et la nouvelle de la mort de ces quatre victimes a jeté la consternation dans tout le pays. » (Moniteur du Puy-de-Dôme, journal du 6 juin 1875)
Je n'ai pas pu situer le lieu des Hivert.
Toute la France semble avoir été touchée pendant ce mois de juin 1875 et plus particulièrement les villes bordants la Garonne
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