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20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 11:16

M. l’abbé Pierre PERCHER, né dans une famille profondément chrétienne de la paroisse de Saint-Priest-des-Champs, celui qui devait être l’abbé Percher comprit dès l’enfance l’appel divin, qui le destinait au service des autels. Après de sérieuses études au Petit-Séminaire de Cellule, il occupa une place honorable au Grand-Séminaire. Dès le lendemain de son ordination, en 1887, il fut nommé vicaire à Lapeyrouse, où l’accueil paternel du digne abbé Montel lui rendit faciles les débuts du ministère sacerdotal. Mais trois ans s’étaient à peine écoulés qu’il fut transféré à Montaigut, où, sous la direction de l’abbé Besset, il ne tarda pas à gagner l’estime et l’affection de tous. Son influence se fit surtout sentir auprès des jeunes gens, sur lesquels la bonté de son caractère, sa gaieté, sa générosité avait un attrait irrésistible. Aussi, lorsque l’administration épiscopale l’appela à la cure de Saint-Hilaire-les-Monges, son départ causa un regret universel à Montaigut, où il avait passé plus de 12 ans.

A Saint-Hilaire, il n’eut pas de peine à se faire aimer d’une population fidèle aux pratiques religieuses. Il était fier lui-même de vanter la foi de ses paroissiens, dont tous les hommes faisaient leurs Pâques. Son séjour à Saint-Hilaire fut signalé par d’importantes réparations au presbytère.

Bientôt, ce fut à Château-sur-Cher qu’il fut appelé à exercer son ministère. Mais il commença à ressentir les atteintes du mal qui devait triompher de sa robuste constitution. Il dut, à son grand regret, s’arracher à l’affection de ses paroissiens, pour accepter la paroisse de Virlet, moins pénible à desservir. Tout à son devoir de pasteur, il ne se préoccupait que du soin de son ministère, au détriment de sa santé, devenue de plus en plus chancelante. Cependant, au bout de quelques années, le mal implacable vint à bout de son énergie. A la suite de crise successives, il supplia Monseigneur l’Evêque de lui accorder un repos devenu indispensable. Sa demande fut accueillie avec bonté pars sa Grandeur, qui lui facilita généreusement les moyens de subvenir à ses besoins.

C’est dans un modeste logement de sa paroisse natale qu’il voulut terminer sa carrière. Malgré une légère amélioration obtenue d’abord, loin des soucis du ministère, la maladie fit chaque jour de nouveaux progrès. Au cours de ses longues et cruelles souffrances, il fit preuve d’une patience admirable. C’est surtout dans ce douloureux martyre qu’il a montré la qualité dominante de son caractère : la bonté, ne sachant comment témoigner sa reconnaissance au moindre service qu’on lui rendait, entre autres, au curé de la paroisse, qui s’efforçait d’adoucir ses souffrances dans de fréquentes visites. Cette bonté, il la manifestait dans le cours de son ministère, accueillant ses confrères avec la joie la plus vive, toujours disposé à rendre service et à faire plaisir à ses nombreux amis. On aimait à l’appeler « le bon abbé Percher ».

A la suite d’une dernière crise, compliquée d’une pneumonie, il rendit son âme à Dieu le 13 octobre. Ses funérailles furent un vrai triomphe. Tous les prêtres du doyenné, ainsi qu’un certain nombre venu de loin, voulurent l’accompagner à sa dernière demeure. La foule des assistants à la cérémonie funèbre, composée principalement d’hommes, a prouvé la sympathie dont il jouissait auprès de ses compatriotes. Plusieurs même étaient venus de ses anciennes paroisses.

Ses longues souffrances lui auront mérité le bienfait de la miséricorde divine.

Semaine religieuse du 22 août 1923

 

Courte généalogie :

Pierre PERCHER, né le 27 avril 1864 à Visignol, ordonné prêtre en 1887, successivement vicaire à Lapeyrouse et à Montaigut, curé de Saint-Hilaire-les-Monges, de Château-sur-Cher et de Virlet, retiré à Saint-Priest-des-Champs, où il est pieusement décédé, le 13 novembre 1923.

Deuxième enfant du couple Amable PERCHER, meunier au moulin de l’Étang-Grand en 1857, année de son mariage et propriétaire cultivateur à Visignol en 1864, année de la naissance de Pierre.

Amable, né le 24 septembre 1823, a épousé, le 16 février 1857 à Saint-Priest-des-Champs, Antoinette MAZERON, né le 28 août 1833 à Puy-Pellat, commune de Biollet.

Amable PERCHER est le fils de Jean PERCHER et d’Anne MOUREUL, cultivateurs à Visignol.

Antoinette MAZERON est la fille de Jean MAZERON et de Thérèse CHAFFRAIX, cultivateurs à Puy-Pellat.

Jean PERCHER, fils d’Étienne PERCHER et de Marguerite PETIT, cultivateurs à Visignol ;

Anne MOUREUL, fille de Marien MOUREUL et de Marie BOURDIER, cultivateurs au Bladeix ;

Jean MAZERON, fils de Robert MAZEON et d’Anne MAZERON, propriétaire à Puy-Pellat ;

Thérèse CHAFFRAIX, fille de Jean CHAFFRAIX et de Françoise BOUDAUD, de Gouttières ;

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