D'après un inventaire des sinistres trouvé en mairie de Saint-Priest et un article de journal.
A Saint-Priest-des-Champs, la grêle détruit les récoltes et la foudre incendie une ferme.
Dimanche dernier, 27 courant, un orage d’une violence inouïe s’est abattu sur tout le territoire de la commune de Saint-Priest-des-Champs ;
Pendant plus d’une demi-heure, la grêle est tombée avec rage.
Toutes les récoltes sont anéanties. Les seigles, les blés et les avoines sont complètement battus, les pommes de terre littéralement hachées. Des arbres ont été déracinés. Un beau « Sully », placé au milieu de la place publique de Saint-Priest, et qui faisait l’admiration des nombreux touristes, a été arraché. Au lieu-dit « Les Barsses », un marronnier séculaire a été cassé.
La foudre est tombée au village de Ragheade, distant de 3 kilomètres du chef-lieu de Saint-Priest, sur les bâtiments à fourrages appartenant à M. Chaffraix et dont M. Delaroche est fermier. En un clin d’œil, le vaste bâtiment a été la proie des flammes.
Malgré la rapidité des secours, plus de cinquante charretées de foin ont été la proie des flammes. Deux bœufs tués nets par la foudre n’ont pu être sortis ; une dizaine de moutons ont péri. Grâce à une lucarne, placée sur la façade principale, M. et Mme Delaroche ont pu sortir de la maison juste à temps pour n’être pas ensevelis sous les décombres.
Sur les lieux du sinistre, on remarquait M. le maire et la majeur partie de son conseil municipal, le garde champêtre, M. Pailloux, négociant en cycles, et tous les habitants des environs.
Les dégâts sont énormes, et M. Delaroche, qui est fermier depuis mars dernier seulement, est ruiné.
L’avenir du Puy-de-Dôme – Journal du 30 juillet 1913
Ces orages de grêle du 27 juillet causent de nombreux dégâts. 250 déclarations de sinistres pour les 145 propriétaires touchés ; 24 seulement sont assurés. On estime à 15.000 francs le montant des dommages.
Au cours de cette année 1913, deux incendies se déclarent chez des agriculteurs, dont un suite à l’orage de juillet. On constate, qu’entre 1903 et 1913, 20 incendies touchent les agriculteurs de la commune et 2 chez d’autres personnes. La commune n’est toujours pas équipée de pompe à incendie.
Cette année-là, la commune est aussi touchée par des maladies contagieuses sur le bétail.
40 propriétaires déclarent des pertes par suite de peste bovine. 5 chevaux (4.000 francs), 40 bovins (16.000 frs.) et 100 ovins (3.100 frs.) sont morts.
La fièvre aphteuse apparait en juillet et disparait en novembre ; 250 propriétaires, sur les 350 possédants du bétail, sont atteints par l’épizootie.
Sur les 60 bœufs ou taureaux, 30 sont atteints, 2 sont morts (1.200 frs.) ;
Sur les 2000 vaches, 1200 sont atteints, 10 sont mortes (4.000 frs.) ;
Sur les 800 veaux, 500 d’atteints, 20 de morts (1.600 fr.) ;
Sur les 600 moutons, 300 sont atteints, 50 morts (1.500 fr.).
Nota : Les têtes de bétail, indiqués dans l’épizootie de fièvre aphteuse, doivent appartenir aux 250 agriculteurs sinistrés.